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"La fin du monde n'aura pas lieu", 2015

   Mathieu Paton

Extrait introduction mémoire :

 

 

"L’accident nucléaire de Tchernobyl de 1986, le tsunami de 2004 en Thaïlande et dans les pays avoisinants, le tremble-ment de terre de 2010 en Haïti, le séisme de 2011 au Japon : l’accumulation d’accidents de grande ampleur et d’une extrême gravité, impose que désormais la prévention et les effets de ces accidents soient pris en compte dans le domaine de l’innovation. De même le rapport d’octobre 2014 du GIEC sur le réchauffement climatique nous alerte quant à ses conséquences sur la vie sur Terre. Ainsi, nous sommes amenés à nous interroger sur la pertinence d’une réponse qui émanerait, entre autres, du domaine de la création plastique et architecturale.

 

L’actualité de cette problém-atique s’est d’ailleurs confirmée au cours des recherches concernant ce sujet d’étude : la catastrophe est partout autour de nous et pour le constater il nous suffit d’allumer la télévision ou de naviguer sur internet.

Cette étude s’appuie sur des productions consacrées à ce sujet et tout particulièrement sur L’architecture de survie de Yona Friedman, sur L’accident originel de Paul Virilio, ou encore sur divers ouvrages de science fiction. Avec ces références, il a été possible d’envisager l’efficacité de l’architecture et du design pour prévenir et guérir des cataclysmes. Ces sources, ajoutées aux exemples concrets étudiés dans le mémoire, permettent de répondre à une série d’interrogations inhérentes au sujet : où sont les responsabilités de la catastrophe ? comment la science fiction peut-elle nous aider à réveiller et stimuler notre instinct de survie ? quelle est la réaction des créateurs face à la catastrophe ?

 

Intitulé La fin du monde n’aura pas lieu, ce mémoire tend ainsi à démontrer que l’instinct de survie peut répondre à la catastrophe avec les moyens offerts par un design et une ar-chitecture adaptée : en prenant en compte un nouvel état du monde, ces deux disciplines proposent des innovations qui prennent en compte la croissan-ce démographique, l’épuisement des ressources ou encore la plus grande fréquence de cataclysmes de très grande échelle.

Dans un premier temps notre étude sera consacrée à la responsabilité de l’être humain et de la société dans les catastrophes et leurs conséquences. On verra, ensuite, que l’observation de la science fiction est riche d’enseignements : guidé par un fort instinct de survie l’homme trouve en lui-même des ressources pour exister dans un univers chaotique. Il faut donc garder en mémoire cette capacité humaine de résistance aux évènements dramatiques, avant de se tourner vers le domaine de la création, loin des facilités créées par l’industrie.

Enfin, on verra dans une dernière partie sur l’architecture et le design comment ces deux disciplines répondent aux conséquences matérielles et humaines, en amont et en aval de la catastrophe."

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