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"Valise-Archi", 2012,

  Mathieu Paton

     Mon intention s’est d’abord exprimée par quelques dessins : une valise, support d’un « paysage architectural ». Des modules simples qui s’agence, communiquant les uns avec les autres. Il s’agissait pour moi d’exprimer un inconscient architectural issu de l’expérience que j’avais reçue, de se servir de ma mémoire enfouie au plus profond de moi comme support d’une utopie. Les artistes, Anne et Patrick Poirier ont aussi travaillé d’après mémoire en réalisant des maquettes de charbon d’une villa visitée lors d’un voyage ; ne se rappelant pas exactement de son agencement, ils ont peu à peu glissé vers une utopie. Cette utopie, ils l’ont poussée à l’extrême en développant des concepts de civilisations en accord avec leur création. Ma démarche n’est certes pas « consciente » à leur manière, dans la mesure où elle ne s’inspire pas directement du réel, mais le développement d’une utopie en lien avec la mémoire me fait percevoir certains liens. Mon enjeu principal était de faire en sorte que chacun puisse se retrouver dans cet objet, que le spectateur fasse des liens avec sa propre expérience en se « projetant » dans cette maquette, évocation d’une autre échelle. L’objet comme fixateur/catalyseur de la mémoire cachée, vécue mais non « consciente », la mémoire à court terme ; mémoire de l’ordre de l’influence.

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