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"Thé Hier", 2013,

    Mathieu Paton

     Ma démarche pour cet objet s'est basée sur l'intuition, tant dans le dessin de l'objet que dans sa réalisation.

Simple jeu de forme avec le triangle, j'ai très vite réalisé le premier prototype. A défaut d'être fonctionnel celui-ci est une simple mise en forme de mes recherches en dessin.

La surface de l'objet évoque encore l'échelle architecturale. Le rapport aux formes propres au déconstructivisme est évident. On retrouve l'aspect torturé, fractionné de leur bâtiment portant souvent déjà l'image de leur ruine proche et fulgurante (Emmanuel Rubio, Vers une architecture Cathartique).

Ainsi mon objet porte-t-il l'image de son propre devenir dans la société de consommation actuelle. Aujourd'hui, notre rapport aux objets semble uniquement fonctionnel. De sorte que lorsqu'ils ne fonctionnent déjà plus, leur rebus est rapide et sans regrets : les objets que l'on achète semble comprendre leur destruction et sont déjà prévus pour leur recyclage.

Mon idée est donc la suivante, offrir un objet formel, sentimental auquel on puisse prendre le temps de s'attacher, s'identifier et qui ne possède plus l'éphémérité de la fonction pure.

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